À la veille de la Libération de Lyon et de sa région les maquis de l'Ain luttent pour barrer la route à la XIXe Armée allemande. Cette dernière fuit au-devant des Alliés remontant la Vallée du Rhône à la suite du Débarquement de Provence.
Dans la matinée du samedi 2 septembre, l'officier-pilote R.W. ALLAN de la Royal Australian Air Force, appartenant à une unité de livraison et de transport (3e Aircraft Delivery Unit - 216th Transport Group), décolle du terrain de Sisteron aux commandes du Spitfire IX immatriculé PL 440 pour un vol d'essai. La météo est peu clémente, il vole à basse altitude : son appareil est touché par la foudre et ses instruments de navigation étant hors d'usage, il se perd ne pouvant se servir ni de son compas ni de sa radio. Venant du sud il survole le village de Tramoyes dans l'Ain (à une vingtaine de Km au nord-est de Lyon) et à court de carburant, il se pose en catastrophe à 11 heures dans une prairie en contrebas du cimetière. Un jeune témoin de l'époque voit le pilote se changer : il enfile un short, une chemisette avec sur une manche l'inscription "New Zeland" et une casquette avant de s'éloigner de l'appareil. Des riverains venus voir l'avion le conduisent auprès des résistants locaux. De retour à son unité il se fera réprimander par ses supérieurs au sujet du non-respect des consignes de sécurité ; en effet, il n'a pas fait demi-tour se sachant perdu ...
Dans les heures qui suivent, des fantassins allemands qui fuient par la route de Tramoyes lancent une grenade sur l'avion sans lui causer de réels dégâts. Le Spitfire restera là encore quelques années avant son enlèvement. Il fera la joie des habitants de la région qui viendront prélever des reliques et se faire prendre en photo à ses côtés.